Le Musée

DÉCOUVIR LES COLLECTIONS

Le musée départemental de Jublains emmène le visiteur à la découverte des collections archéologiques de la Mayenne, de l’âge du Bronze au haut Moyen Âge (2 200 ans av. J.C – 900 apr. J.-C.), en accordant une place particulièrement importante aux époques gauloise et romaine.
Implanté au plus près du site archéologique de Noviodunum, le musée fait le lien entre les objets exposés et les vestiges de la ville antique, ancienne capitale du territoire.
Les collections sont constituées à la fois d’objets issus des fouilles archéologiques anciennes et de découvertes récentes, liées à la poursuite de la recherche sur le site de Jublains et dans le département.

L’ÂGE DU BONZE

La fin de la Préhistoire est marquée par des changements sociaux et techniques liés à l’exploitation du métal, sa maîtrise et son usage. Il s’agit d’abord du cuivre, puis du bronze (alliage de cuivre et d’étain). Débute alors l’âge du Bronze (2200 – 800 av. J.-C.). Pour le début de la période, la Mayenne livre très peu de témoins archéologiques, mais à partir du Bronze moyen (1600 – 1300 av. J.-C.), les traces d’occupation se multiplient : dépôts métalliques terrestres et de milieu humide, espaces funéraires et domestiques.

Âge du bronze, haches

Le dépôt de bais

Ces 14 haches et 6 bracelets, enfouis entre 1450 et 1300 av. J.-C. pour une raison inconnue, ont refait surface en 2015 lors de travaux de déboisement chez un particulier. Le propriétaire en a fait don au musée et les objets ont donc rejoint les collections en 2017, après étude et restauration.
Crédit image : D.Vernier.

Le dépôt de bais

Ces 14 haches et 6 bracelets, enfouis entre 1450 et 1300 av. J.-C. pour une raison inconnue, ont refait surface en 2015 lors de travaux de déboisement chez un particulier. Le propriétaire en a fait don au musée et les objets ont donc rejoint les collections en 2017, après étude et restauration.
Crédit image : D.Vernier.

Le dépôt de bais

Ces 14 haches et 6 bracelets, enfouis entre 1450 et 1300 av. J.-C. pour une raison inconnue, ont refait surface en 2015 lors de travaux de déboisement chez un particulier. Le propriétaire en a fait don au musée et les objets ont donc rejoint les collections en 2017, après étude et restauration. Âge du Bronze moyen. Découverte fortuite, Bais, 2015, don de M. Decorte.
Crédit image : Prisma-Laval.

L’âge du fer

L’usage du fer se développe en Europe vers 800 avant J.-C : le métal donne son nom à cette nouvelle période, aussi appelée époque gauloise dans nos régions. Dès le 2e s. av. J.-C., des villes se développent. Sur le territoire des Diablintes, deux villes encloses, appelées oppida, apparaissent : l’une de 135 hectares à Moulay et l’autre de 55 hectares à Entrammes. À la même époque, une agglomération ouverte se constitue à Jublains, à proximité d’un sanctuaire dont l’existence remonte au 4e s. av. J.-C.

Epoque gauloise Découverte fortuite, Brecé, 1999.

Quart de statère diablinte

Sur les monnaies gauloises, les figures représentées – têtes de profil, chars tirés par des chevaux à tête humaine – demeurent énigmatiques. Elles font référence à une mythologie en grande partie oubliée. On trouve chez les Diablintes un type de monnaie d’or caractérisé par la présence d’un hippocampe.

Armement en fer

Un lot constitué de lames d’épées, de pointes de javelot et de pointes de lance a été mis au jour lors des fouilles du sanctuaire monumental romain de Jublains. Il étaye l’hypothèse de l’existence d’un lieu de culte gaulois, de la tribu des Diablintes, remontant au 4e ou au 3e siècle avant J.-C.

4e – 3e s. av. J.-C. Sanctuaire de Jublains, fouille J. Naveau, 1986.
Crédit image : Prisma-Laval.

L’ANTIQUITÉ

Dans la seconde moitié du 1er s. après J.-C., la ville établie à Jublains devient Noviodunum, chef-lieu de la cité Diablinte. Elle est alors dotée d’un plan géométrique qui s’étend sur environ 25 hectares. Les bâtiments publics principaux, caractéristiques d’une ville romaine, sont progressivement édifiés le long d’un axe nord-sud : le sanctuaire monumental, le forum, les thermes (bains publics) et le théâtre. Les fouilles ont permis d’identifier également une importante activité artisanale à Noviodunum, ainsi que des habitats diversifiés.

Tasse en sigillée

La céramique sigillée doit son nom aux marques de potiers, imprimées à l’aide d’un sceau (sigillum). Cette tasse porte l’inscription « ATTICI », qui signifie « à Atticus ». Gravé maladroitement, ce nom est celui du propriétaire de l’objet, un habitant de Noviodunum. Touchant témoignage du passé !

1er – 3e s. apr. J.-C.
Jublains, dépôt de la ville de Mayenne.
Crédit image : Prisma-Laval.

Tête de statue féminine

Les deux fragments permettent de reconstituer la tête d’une statue. Découverts lors des fouilles du sanctuaire de Noviodunum, ils pourraient correspondre à la statue de culte de la divinité honorée dans le temple.

1er siècle apr. J.-C.
Sanctuaire de Jublains, fouille J. Naveau, 1990
Crédit image : Prisma-Laval.

Dodécaèdre en bronze

Plusieurs explications ont été proposées pour cet objet énigmatique et très rare : tête de bâton de commandement, masse d’arme, instrument de mesure, jeu ou encore dé servant aux divinations…

Début du 3e s apr. J.-C.
Jublains, nouvelle mairie, fouilles G. Guillier, 1995
Crédit image : Prisma-Laval.

Le haut moyen âge

Le début du Moyen Âge est une période de profondes mutations. Le christianisme entraîne la construction d’églises, autour desquelles de vastes nécropoles se développent. Dans le bourg de Jublains, l’église primitive utilise les murs des thermes antiques pour ses fondations. Les pratiques funéraires évoluent : les défunts ne sont plus incinérés mais inhumés, souvent dans des sarcophages de pierre, et accompagnés d’objets du quotidien (céramiques, armes, bijoux, plaque-boucles).

Denier mérovingien en argent

Cette monnaie frappée à Jublains porte la légende DIABLINTIS. Le nom renvoie à celui des Diablintes, peuple qui occupait les deux tiers du territoire de la Mayenne et le sud de l’Orne à l’époque gauloise. Repris au Moyen Âge, le terme désigne alors la ville qui a succédé à l’antique Noviodunum. 650 – 700 apr. J.-C. Provenance inconnue.

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